Rencontre avec les bélugas : fragilité et grandeur de mes voisins d’en face!

À bord de mon beau blond, mon kayak NECKY jaune, j’ai la chance de m’évader en mer dès que l’occasion se présente et que le fleuve s’assagit sous des vents plus calmes et des marées qui adonnent. Pagayé à Cap-à-l’Aigle, La Malbaie – Charlevoix, mon village natal est un plaisir renouvelé, un cadeau de la vie, un contact avec la nature qui me réserve parfois des moments hors de mon contrôle de découvertes entre mers et monts.

Imprévisibles sorties en mers sur le Saint-Laurent

Je fais du kayak en ces lieux depuis 1998. J’ai appris à reconnaître les hauts fonds mouvementés aux changements de marées qui créent un « clapeau » parfois si intense, presque déstabilisant. L’arrivée de longues vagues qui me soulèvent de côté me fait parfois « surfer » bien contre mon gré. Il y a aussi les vents qui se lèvent contre marées et m’imposent de longues minutes d’affrontement des sillons d’eaux, dont je dois prendre de face pour pouvoir garder le cap et demeurer en selle!

Des rencontres imprévues

Mais la plupart du temps, je choisis bien mes moments de sortie : l’eau s’accalme et le fleuve s’aplatit comme un lac nous communiquant du large le souffle des baleines et des troupeaux de bélugas. L’appel du large se fait alors sentir.

La première fois que je me suis fait prendre, je me trouvais dans le bas de l’Anse de Cap-à-l’Aigle. Dans mon coin, stationnée dans l’anse pour un moment, j’ai eu la simple idée de les regarder, naïvement, passer devant à plusieurs mètres de distance. Tout à coup, de gros bouillons d’eaux autour de moi captent mon attention et soudain : je ne faisais plus l’observation des baleines; ce sont les baleines qui faisaient l’observation de l’homme et par conséquent moi, la kayakiste solitaire à peine initiée. Une croisée chassée sous mon embarcation, un gros œil qui en parallèle tentait de me voir et un « toc-toc » sur mon gouvernail, m’ont fait bondir le cœur jusqu’aux oreilles. En pleine panique, je me suis sauvée à toute vitesse, les bras dans les airs, à grands les coups de pagaie jusqu’à m’en dépoumonner. Épeurée, je me réfugiai le plus vite et près possible au bord pour mon retour honteux au quai.

Encore un béluga sous mon kayak!

Avec les années, j’ai appris de la mer et j’ai eu envie de reconnecter avec mes voisins. Ce samedi d’été 2014, la curiosité et l’expérience acquise m’incitèrent à dépasser mes peurs. Je suis donc retournée au large, suivant le son des baleines. Et voilà qu’il est venu à ma rencontre.

Oui, il est passé sous moi, a tâté mon gouvernail, est venu me voir de côté. J’ai pris de nombreuses photos sans avoir le temps d’une pause « Kodak » de la part de mon voisin et ami. Je lui ai même tendu la main sous l’eau. Cette fois-ci, c’est lui qui a hésité, apeuré. Par la suite, il est demeuré non loin et passé quelques minutes à nager à mes côtés durant que je pagayais sagement pour mon retour au bercail.

J’étais fière de saluer sur mon passage le loup-marin qui m’observait au loin, ce peureux habitant du bas de l’Anse, et je n’ai pas pris le temps de narguer comme à l’habitude les jeunes phoques communs qui se tiennent en face de la terre de mes ancêtres Dufour, rue Fleurie, à Cap-à-l’Aigle. Non, j’avais hâte de revenir à la maison pour vérifier si, parmi les nombreux clichés pris, j’avais réussi à immortaliser cette rencontre avec le beau gros blanc des mers! Eh oui, j’avais réussi cette fois-ci à contrôler ma peur pour garder en souvenir ces clichés de ma rencontre en mer, de ce premier « vrai » contact avec mes voisins d’en face!

Habitat : Bas de l’anse Cap-à-l’Aigle, Charlevoix, désolée pas de numéro de téléphone ni de courriel, mais photos comme preuve, il vit bien là!

À mon retour à la maison, je n’ai pu m’empêcher de m’inquiéter de mon nouvel ami. Malgré mon respect et ma reconnaissance, je me sens si impuissante face aux nombreuses menaces pour sa vie causée par une activité humaine inconsciente et néfaste pour l’environnement. Je vous partage ces photos en sollicitant votre effort quotidien de récupération, au nom de mon ami qui subit les effets de la pollution.

Baie-Saint-Paul, Paradis des artistes… Élysée des rêveurs et des flâneurs saisonniers!

Une escapade et un séjour dans Charlevoix réussis passent inévitablement par une escale dans sa capitale des arts, Baie-Saint-Paul. Quel lieu idéal pour y vivre le moment de flânage par excellence de vos vacances!

Lieu d’art et de culture, ses attraits architecturaux et ses rues ancestrales, la luminosité exceptionnelle qui lui tombe du ciel, entre mers et monts, enveloppée d’un cachet naturel qui lui est unique, Baie-Saint-Paul charme. Cette baie attire chaque année plusieurs artistes peintres qui immortalisent ses beautés et les amateurs d’art qui viennent s’y procurer une œuvre et rapporter à la maison un peu de Charlevoix avec soi.

Pour une rêveuse comme moi, qui est friande de moments de bon temps entre amis, Baie Saint-Paul, c’est aussi la place pour une bonne bouffe, rigoler devant une bière du coin ou tout simplement sentir le parfum d’un bon café en bonne compagnie, le tout précédé ou suivi d’une tournée des galeries d’art, question de s’en mettre plein la vue et les oreilles par ses rues et soirées animées d’événements et spectacles.

Espace Baie-Saint-Paul, un incontournable.

Pour apprécier cette ville remplie de charmes, pleine d’histoire à raconter et de patrimoines à découvrir, je vous propose un arrêt pour une brève visite de la nouvelle exposition permanente du Carrefour culturel Paul-Médéric. Intitulé Espace Baie-Saint-Paul, cet espace contemporain raconte l’histoire culturelle de Baie-Saint-Paul à l’aide d’écrans numériques tactiques et d’un contenu interactif aux couleurs de technologie actuelle. Une application mobile, accessible gratuitement sur le web complète le tout de cinq circuits de découvertes.

Les enfants, grands et petits, comme moi, moindrement curieux vont assurément apprécier naviguer virtuellement sur les murs animés de cette exposition et, par la suite, ils apprécieront davantage la balade à pied, à vélo ou en voiture qui leur permettra de faire des liens entre ce qu’ils auront vu entre les quatre murs du Carrefour et le terrain. Vous pourrez alors leur lire les informations du volet éducatif lié à l’un des cinq circuits choisis qui vous guidera dans les rues et aux quatre coins de la ville pour une randonnée découverte éducative et à la fois divertissante.

Mon expérience patrimoniale virtuelle à Baie-Saint-Paul!
Accompagnées d’un ancien collègue de l’événement Rêves d’automne, Jean-Claude Gaudreault, maître-infirmier et généreux bénévole, j’ai pris quelques clichés des lieux. Je vous propose trois types de photos :

  • Celles de l’intérieur de l’exposition au Carrefour, cela vous donne un aperçu des images numériques grands formats, ces murs interactifs qui présentent les lieux uniques de la ville;
  • Guidée par l’application, celles prises sur le terrain, au cœur de la ville, sur les sites et attraits significatifs, identifiés sur les circuits;
  •  Et enfin, question de m’amuser un peu et de rendre cette balade ludique, des « selfies », de moi-même, qui ont rendu cette exposition vivante, ont permis d’en faire mienne, le temps d’une expérience patrimoniale personnalisée!

Point de vue magnifique sur le cœur de la Ville, à partir d’une des plus vieilles rues de Baie-Saint-Paul, la rue Saint-Joseph (la fameuse rue occupée par les artistes peintres durant l’activité « une rue à peindre » dans le cadre de Rêves d’automne). Ce point de vue du circuit Patrimoine se nomme le « Pont des chars » nommé ainsi pour parler du passage du train du Canadien national pour y franchir la rivière du Gouffre, toujours emprunté aujourd’hui par le train de Charlevoix pour se rendre à La Malbaie. Un lieu riche en histoire pour ses traversées hivernales et ses embâcles printaniers causés par une rivière pouvant être malfaisante à ses heures!

Une autre série de clichés, du Belvédère, dans la côte menant aux Éboulements, le long de la route 362!

Baie-Saint-Paul, c’est la nature accessible à tous, à quelques pas du fleuve grâce à une promenade le long du boisée du quai. Suivez ce sentier jusqu’au bout, pour une balade dans un panorama magnifique donnant sur l’épave d’une voiture d’eaux qui jadis a trimé fort et qui s’y repose, portée là à son dernier repos, sur les berges du bout des champs des Petites-Franciscaine de Marie.

Voilà! Bonne visite dans Charlevoix ! Lorsque vous passerez par Baie-Saint-Paul, planifiez-y quelques heures additionnelles; visitez l’exposition et téléchargez l’application Espace Baie-Saint-Paul pour y découvrir ses charmes patrimoniaux et artistiques…  les péchés mignons autour d’une bonne table par la suite, quelle belle journée !

Pour plus d’information :
Communiqué sur le lancement de l’application web
Espace Baie-Saint-Paul au Carrefour Paul-Médéric

Pour télécharger l’application, cliquez ici!